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Acrn 1, SCÈNE I. 304

courage !-Thomas de Norfolk, que réponds-tu at cela ? Nonrocxî-Oh ! que mon souverain veuille détourner son visage- et commander à ses oreilles d’être sourdes un instant, jusqu’à ce que jlaie appris a celui qui déshonore son sang et quel point gllieu et les gens de bien détestent un si exécrable menteur.

RICHARD.-MoWh1*ay, nos yeux et nos oreilles sont impartiales : fut-il mon frère, ou même 1`héritier de mon royaume, comme il ›nTest *que le 'fils du frère de mon père, je le jure par le respect du et mon sceptre, cette parenté qui l’allié de si près à noîre sang sacré ne lui donnerait aucun privilège et ne rendrait point partiale l’inflexible-fernf1ete de mon caractère intègre. Il est mon sujet, Mowbray, toi aussi ; je te permets de parler librement et sans crainte.

NORFOLK.-Eli bien ! Bolingbroke, ãt partir de la basse region de ton cœur, et et travers le traître canal deta gorge, tu en as menti. De cette recette que j’avais pour Calais, j’en ai fidèlement remis les trois quarts aux soldats de son Altesse : j’ai gardé l’autre de l’aveu de mon souverain ; qui me devait cette somme pour le reste dfurn compte considérable du depuis le dernier voyage que je fis en France pour aller y chercher la reine. Avale donc ce démenti.-Quant à. la mort de Glocester... je ne l’ai point assassiné : seulement j“avoue à ma honte qu’en cette occasion j’ai néglige le devoir que j’avais juré de rempl11*.èPou.r vous, noble lord de Lancastre, respectable père de mon ennemi, j’ai dressé une fois des enibúches contre vos jours, crime qui tourmente mon ame afiligee ; mais avant de recevoir pour la dernière fois le sacrement, je lfai confesse, et jai eu soin d’en demander pardon à. Votre Grâce, qui, j’espere, me l’a accordé. Voilà ce que j’ai à me reprocher. Pour tous les autres griefs qu’il m’impute, ces accusations partent de la haine d“un vilain, d’un traître lâche et degénére, sur quoïje me défendrai hardiment en propre corps : je jette donc à ce traître outrecuidant mon gage en echange du sien ; je lui prouverai ma loyauté de, gent1lhomIne aux dépens du meilleur sang qu’il renferme dans son sein ; et pour