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278 LE ROI JEAN.

rnrrsnonn.-Heto11i*no11s encore à la charge ; ranimons l’ardeur des Français : s’i1s échouent, nous échouons aussi.

samsennv.-Ce diable de batarcl, cet Faulconhridge, en dépit de tout, maintient 51 lui seul le combat. rnnenoicn.-Un dit que le roi Jean, dangereusement malade, a quitte le champ de bataille. (Entre Melun blessé et conduit par des soldats) MELUN.-Gondtiisez-11101 vers les rebelles d’Angleterre que j’a.perçois i^i.

salissons.-Tant que nous fumes heureux on nous donna d’autres noms.

rnmnnoxn.-G’est le comte de Melun Y

SALISSURE.-BlBSSÉ à mort.

MELUN.-Fuyez, nobles Anglais. Vous êtes vendus et achetés : retirez-vous des cruels engagements ou vous vous êtes enfilés 1 ; accueillez de nouveau la fidélité bannie. Cherchez le roi Jean et tombez à. ses pieds ; car si le Français a l’avantage dans cette tumultueuse jour» née, il se propose de récompenser les peines que vous vous donnez en vous faisant trancher la téte. 11 en a fait le serment, et je Fai juré avec lui, et d’autres encore Pont juré avec moi sur 1*autel de Saint-Edmonsbury, sur le même autel' où nous vous jurämes une tendre amitié et un attachement éternel *.

samssunv.—Est-il possible ? serait-il vrai ? `-MELUN.-N’ai-je pas devant les yeux la hideuse mort, ne retenant plus qulun reste de vie qui s’éohappe avec mon sang, comme se dissout prés du feu la forme d’une 1 Unthread the *rude eye of rebellion : Désenfilez le cruel trou d’aiguille de la rébellion.

9 Un répandit en effet que le vicomte de Melun, tombé malade à Londres, sentant les approches de la mort, et pressé par sit conscience, avait fait avertir les Anglais, qui avaient embrassé le parti de Louis, que le projet de ce prince était de les exterminer eux et leur famille, pour distribuer leurs propriétés a ses courtisans. Ce conte] absurde, trop appuyé par fimprudefxte préférence que Louis montrait en toute occasion pour les Français, fut très-accrédité, et contribua singulièrement à la défection des Anglais.