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276 LE 1101 JEAN.

main victorieuse qui vous a chaties dans vos maisons sera-t-elle ici plus faible ? Non ; sachez que notre vaillant monarque a pris les armes, et que, comme l’aigle, il plane au-dessus de son aire pour fondre sur Pimportun qui approche de son nid.—Et vous, hommes degenèrés, rebelles ingrats ; vous, Nérons sanguinaires, qui dechirez le sein de 1*Angleterre, votre bonne mère, rougissez de honte : vos femmes, vos filles au pâle visage, sem : blablas et des amazones, s’avancent d’un pas leger a la suite des tambours ; elles ont change leurs des en gantelets de fer, leurs aiguilles en lances, et à la douceur de leur cœur ont succède des inclinations martiales et sanguinaires.

Louis.-Finis la tes bravades, et tourne le dos en paix. Nous convenons que tu peux l’emporter sur nous en injures. Bonsoir ; nous -tenons notre temps pour trop précieux pour le perdre avec un pareil braillard. PANuoL1>1«1n.-Permettez-moide parler. LE BATARD.—NOE, c’est moi qui vais parler. LOUIS. Nol1S Ifecouterons ni l’un ni l’autre ; ;-Battez le tambour, et que la voix de la guerre établisse la légitimité de nos droits et de notre présence.

LE nAT.mn.~«-Oui, sans doute, vos tambours vont crier quand vous les battrez, et vous en ferez autant quand vous serez battus. Que le bruit d’un de tes tambours réveille seulement un écho, et dans le même instant un autre tambour déjà suspendu te renverra un son tout aussi bruyant que le tien. Fais-en retentir un autre, et un second ira aussi bruyant que le tien ebranler Iloreille du firmament, et insulter le tonnerre à la bouche sonore. Ne se fiant pas at ce légat qui boite des deux côtes et dont il s’est servi parjeu plutôt que par nécessite, le belliqueux Jean est la tout près : sur son front siège la mort aux côtes clecliarnees, dont l’occupation sera ELl.l 1011l’d, l’1L1Î de se régaler de milliers de Français. Louis.-Battez, tambours, que nous allions chercher ce danger.

LE maman.-Et tu retrouveras, dauphin, n’en doute ps. (Ils sortent.)