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26 LE MARCHAND pr venise.

conso.-Monsieur le jeune gentilhomme, je vous prie, quel est le chemin pour aller chez monsieur le Juif ? i LANCELOT ;-Tournez sur votre main droite, au pref mier détour ; -mais, au plus prochain* détour, tournez sur votre gauche ; puis ma foi, au prelîiierdétoui-, ne tournez ni a droite ni a gauche ; mais descendez indirecf tement vers la maison du Juif.

` couac.-Fontaine de Dieu ! ce sera bien çlifiicile zi trouver. Pourriez-vous me dire si un nomme Lancelot, qui demeure avec lui, y demeure ou non ? LANGEÎJOT.-PãI’lBZ-VOUS du jeune monsieur Lancelot ? —Faites bien attention à présent. (À part.)-Je vais lui faire monter l’eau aux yeux.-Parlez-vous du jeune monsieur Lancelot ?

conso.-Il n’est pas un monsieur ; c’est le Ills d’un pauvre homme. Son père, quoique ce soit moi qui le dise, est un honnête homme excessivement pauvre, et qui, Dieu merci, a encore envie de vivre. Liuvcetor.-Allons, que son père soit ce qu’il voudra ; nous parlons du jeunefmonsieur Lancelot. conne.-De l’ami de Votre Seigneurie, et de Lancelot tout court, monsieur.,

LANcnLor.-Mais, je vous prie, ergo, vieillard, ergo, je vous en conjure ; parlezävous du jeune monsieur Lans celot ?

conno.-De Lancelot, sous votre lion plaisir, mgny S1Gll1`.

fesncnnor.-Ergo, monsieur Lancelot ; ne parle ; point de monsieur Lancelot, père ; car le jeune gentilhomme (en conséquence des destins et des destinées, et de toutes ces bizarres façons de parler, comme les trois sœurs, et autres branches de science) est vraiment décédé ; ou, comme qui dirait tout simplement, parti pour le ciel. conso.—Que Dieu m’en préserve ! Ce garçon était le bâton deina vieillesse, mon seul soutien. 4 ' \

pas seulement sand-blind (aveugle de sable), mais grave ! bliqd (aveugle de gravier) : ce qui aurait été inintelligible en français.)