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1253 LE soi JEAN.

souvent en cherchant à excuser une faute, on Paggrave par Pexcuse même, comme une pièce posée sur une petite déchirure fait un plus mauvais eiïot en cachant le défaut, que ne faisait le défaut lui-même avant qu’il fut ainsi rapièce.

sausnnav, -C’est pourquoi avant votre nouveau couronnement nous vous 'avons déclare notre avis ; niais il 11'a pas plu ai Votre Altesse de Pecouter. All reste, nous sommes tous satisfaits, puisque nos volontés doivent en tout et en partie s’arrêter devant celle de Votre Altesse. its roi JEAN.-Je vous ai fait part de quelques-iine`š des raisons de ce double couroïinemçnt, et je les croiš foiteš ; et lorsque mes craintes seront diminuées, je vous en connnuniquerai d’autres plus fortes encore. Cependant, indiquez les abus dont vous demandez la 1'Êi’O1'l11G, et vous verrez bien avec quel empressement fëcoillerai et-j’accorderai vos demandes.

M iuamenoiae.-Eh bien, comme l’organo 'cle ceuå: qué voici, et pour vous découvrir les pensées de lciirs cœurs ; pour moi comme pour eux, mais surtout pour votre sureté, dont eux et moi faisons notre soin le plus cher, je vous demande avec instance la liberté d’Arthiu*, dont la captivité porte les lèvres du mécontentement ; toujours prêtes au murmure, a ce raisonnement clangèreux : Si ce que vous possédez en paix vous le possédez it juste titre, pourquoi donc ces craintes, compagnes, dit-on, des.pas de l’injustice, vous portent-elles à séquestrer ainsi votre jeune parent ? Pourquoi étouffer sa vie sous une ignorance barbare, et priver sa jeunesse cie l*avantage précieux d’une bonne éducation ? Afin que dans les conjonctures présentes vos ennemis ne puissent armer de ce prétexte les occasions, souffrez que la i*equête que vous nous avez ordonne de vous présenter soit pour sa liberté. Nous ne vousla demandons point pour notre avantage, si ce n’est5que notre intérêt est attache au votre, et que votre intérêt est de le mettre en lilšerte. LE roi JEAN -Soit, je confie 'sa-jeunesse a kós söiiïs. (Entre Hubert.)-llubert, quelle nouvelle m’apporlezvous ?