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AGT, È. DEUXIÈME

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SCÈNE 1 `

\ - À Belmont.

Fanfaré de cars. Entrqnt LÈ PRINCE DE MAROC avecusa, suite, POB.TIA, .NER1SSA. et plusieurs autres personnes He sa smltefi › v `*

LE IÎBINCE DE mpoc.-Ne vous choquez point de la couleur de mon teint : c’est la sombre livrée de ce soleil à la brune chevelure dont je suis voisin, et près duquel je fus nourri. Faites-moi venir le plus beau des enfants du Nord, ou les feux de Phçebus dégelent à peine les glaçons suspendus aux toits, et faisons sur nous une incision en votre honneur, pour savoir quel sang est Ie plus rouge du sien ou du mien. Dame, je puis te le dire, cette figure a. jntimidé le brave. Je jure, par mon amour, que les vierges les plus bonprees de nos climats en ont été éprises. Je ne voudrais pas changer de couleur, à moins que ce ne fut pour vous dérober quelques pen-q sées, mon aimable reine.,

PORTIA.—JB ne me laisse pas conduire dans mon chou : par la seule délicatesse des yeux d’une fille. D“ailleurs la loterie ai laquelle est remis mon sort ôte in. ma volonté le droit d’une libre décision. Mais mon père nleut-il pas circonscrit mon choix, et n’eút-il pas, dans sa sagesse, détermine que je me donnerais pour femme á celui qui n’obtiendra par les moyens que je vous ai dits, vous me paraîtriez, prince renommé, tout aussi digne 1143 mon affection qu’aucun de ceux que j’aie vus jiisqiÿipi se présenter.. ` . * H