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240 LE ROI JEAN.

force de m’agenouiller, je t’adresse mes prières, vertueur ; dauphin : ne change point les- décrets portes devance par le ciel.

nctmcun.-Je vais voir si tu mlaimes. Quel motif sera plus puissant auprès de loi que le nom de ta femme ? cexsmxciz.-Ce qui gloritie celui dont tu te glorifies, S011 honneur. Ton honneur, 0 Louis, ton honneur ! — Louis.—-Je nfetonne de voir Votre Majesté si froide zi ces hautes considérations qui la pressent. l r›ANuoLi›ne.-Je.vais lancer lfauatheme sur sa tète. PHlLlPPE.~fTl1 n’en auras pas besoin.+-Roi d’Angleterre, je ronips avec toi.

cossraxcu.-O brillant retour de la majesté éclipsée ! Jîuîoxomz.—O indigne trahison rle l’inconstance française ! '

LE no1Jc.\N.-Bei de France, dans une heure tu regretteras cette heure-ci. *

gn narruin.-Le temps, ce vieux régulateur d’horloges, ' ce chauve fossoyeur, est-il donc zi ses ordres ? Eh bien clone, le roi de France regrettera.

içnaneiin.-lie soleil se couvre d’un nuage de sang : beau jour, adieu !-De quel parti dois-je nie ranger ? Je suis ti tous les deux ; chaque armée tient une de mes mains, et, retenue comme je le suis par toutes les deux, le tourbillon de la rage qui les sépare vaine dèmeinbrer. —Mon mari, je ne puis prier pour ta victoire.—Mon oncle, il faut que je prie pour ta clefaite.-Mon père, je ne puis désirer que la fortune te favorise.-Ma grand’-mère, je ne puis souhaiter que tes souhaits s’accomplissent. Quel que soit le vainqueur, je perdrai de l’autre cote, assuréé de perdre même avant que la partie soit jouée.

Louis.-Madame, vous etes avec moi ; votre fortune est attachée åi la mienne.

BLANCHE.—Là. où vit ma fortune, la meurt ma vie. LE roi JEAN.-MOD cousin, allez rassembler nos forces. (Faulconbfridga sort.) (À Philippe.)-lloi de France, je brúle d’une colère enllamniée, d’une rage dont Parcieur est parvenue à ce point que rien ne la peut calmer, rien