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Acfrp 1'11, .SCÈNE 1.

LE ROI JEAN. — Philippe, que réponds-tu au cardinal ? coNsTANcš.-Que peut-il dire que le cardinal n*ait dit ? LÖUIS.—BÉHÉCÎIÎSSGZ, mon père ; vous avez à choisir entre la pesa nte malédiction de Rome, et la légéreperte de Parnitié de l’Ang1eterre. Préférez ce qu’il y a de plus facile à supporter. '-BLANCHE.-G’est Pexçornmunication de Rome.

CONS’I'ANCl3.: O Louis, tiens ferme ; le démon té tente ici sous la forme d’une nouvelle épouse -dépouillée de ses parures de noce. *

BLANCHE.fLa princesse Constance ne parle pas d’après sa foi, mais d’après ses' nécessités. A, CONSTANCE.—Oh ! si tu conviens de mes nécessités, qui n’existent que parce que toute.fói a péri, de ces néqesï sites tu dois nécessairement inferer le principe que la foi revivra quand les nécessités périront. Foule donc ans pieds mes nécessités, et la foi se relève ; releve mes nécessités, la foi est foulée aux pieds. LE nor JEAN.-Le roi est ému et ne répond rien. coNs’rANçn, à PItî lippe.-Ohl éloignez-vous de lui, et répondez’bien. * ` 1 `

L’AncHinuc1~ Faites¿1e, `roi Philippe, et ne demeurez pas-plus longtemps suspendu dans le doute. LB BATARD -Ne suspendez rien qu’une peau de veau, bonhomme.

PHiL11>Pe.—Je suis perplexe et ne sais que dire. PABDOLPHE.-QUE pourrez-vous dire qui ne vous jette dans des perplexités plus grandes, si vous êtes excommunié et maudit ?

  • Pmnirrn.-Mon bon révérend père, mettez-vous à ma

place, et dites-moi comment vous vous conduiriez vous ; même. (Montmm le *roi Jean.) Ma main vient de s’enchaîner à. s a main royale, et Paccord intime de nos' deux âmes, unies par une alliance, les tient associées et liées 1'une à l’autre de toute la force et la sainteté des serments religieux. Les derniers soufiles qui aient rendu le son des paroles ont profondément jure foi, pair, affection, amitié sincère entre nos deux royaumes et nos deux personnes royales : et avant ce traité, -bien.peu de