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LE BATARD.-Et jette une peau de veau sur tes mentbres de lâche. ` "
L’AHcH1nUo.fTu n’oseras pas le dire, vilain, sur ta vie.
LE BATARD.-Et jette une peau de veau sur tes mentbres de lâche.
LE roi JEAN.-Cela ne nous plaît pas ; tu t’oublies. (Entre Pandolphe.) `
PHILIPPE.-4Voici le saint légat du pape. PANooL1›He.è-Salut, délégués et oints du ciel ! C’est Et toi, roi Jean, que s’adresse ma sainte mission. Moi, Pandolphe, cardinal du superbe Milan, et ici légat du pape Innócen t, je demande pieusement en 'son nem pourquoi tu insultes si obstinément 1'Eg1ise notre sainte mère, et pourquoi tu tiens éloigné de force Étienne Langton, élu archevêque de Cantorbéry, de ce siège saint ? au nom de notre susclit saint-père le pape Innocent, je te le demande. LE roi JEAN.-Quel nom sur la terre peut imposer un interrogatoire à la libre voix d’Lin roi sacré ? Tu ne peux, cardinal, inventer pour me sommer clé répondre un nom plus impuissant, plus méprise et plusriclicttle que celui du pape. Va lui raconter ce que je te dis, et ajoutes-y encore ceci de la bouche du roi d’Angleterre` ; « Qu’aucun prêtre italien ne viendra lever ni dirnes ni droits dans nos États ; mais que, comme nous sommes après’Dieu le chef suprême, nous maintiendrons seuls, sous sa protection, la ou nous régnerons, cette haute suprématie, sans l’assistance d’aucune main mortelle. t Dis cela au pape, en mettant çle côté tout respect pour lui et pour son autorité usurpée.
PÉ1LIPPE. ;M01i frère ö.”A11g1eterre, ceci est un blasphème. LE roi JEAN.—Vous, et tous les rois de la chrétienté, vous vous laissez conduire par les grossiers artifices de ce prêtre intrigant, elfrayés d’une excommunication dont l’argent peut vous relever ; et par-les mérites*'de llor vil, de cet alliage, de cette poussière, vous achetez des absolutions corrompues d’un homme qui dans ce marché aliène Pabsnlution dont il aurait lui-inême bex
