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Aura ii, soient : 1. 22t`

somme les habitants d’Angers* de paraître sur les.murs, pour qu’ils nous disent de qui ils admettent les droits, d’Arthur ou de Jean. “ - '

(Les trompettes sonnent. Les citoyens d’Angers paraissent

sur les murs.) I  3

UN CITOYEN.:-Qui nous appelle sur nos murs ? If’H|LIPPE. C, BSÎ la France aunom de l’Angleterre. , LE roi JEAN.—L’ÀHglG[BI`1`G par elle-même.—Habitants c1'Angers et mes bons sujets...

rnmrrn.-Bons habitants d“Angers, sujets d*Arthur, notre trompette vous a appelès¿à. cette conférence amicale.,

LE roi JEAN.-Dans nos intérêts.-Écoutez-nous donc

le premier.~Ges drapeaux de la France que vous voyez rangés ici en face et a la vue de votre ville, sont venus ici pour votre ruine ; les canons ont leurs entrailles pleines de vengeance, et déjà ils sont montes et prêts åt vomir contre vos* murailles l’airain de leur colère ; tous les préparatifs d’un siège sanglant et d’une guerre sans merci de la part de ces Français s’off1-ent aux yeux de votre ville. Vos portes précipitamment fermées, et, sans notre arrivée, ces pierres immobiles qui vous entourent, comme une ceinture, seraient ; par-l›'eil’ort de leur mitraille, arrachées ët cette heure de leurs solides lits de chaux, et ouvriraientïle larges bréches à la force sanguinaire pour attaquer en, foule votre repos.—Mais à. notre aspect, à l’aspect de votre roi légitime, qui, par une rapide et pénible marche est venu Sfinterposer entre vos portes et leur furie, sauver de toute injure les flancs de votre cite, voyez'*les Français confondus vous clef mander un pour parler ; et, maintenant, au lieu de houlets enveloppes de flammes ~qui jetteraient dans vos murailles la fievre et la terrible mort, ils ne vous envoient que de douces paroles enveloppées de fumée pour jeter dans vos. oreilles une erreur funeste a votre ficlelité ; ajoutez-yi la croyance qu’elles méritent, bons citoyens, laissez-nous entrer, nous, votre roi, dont les forces épuisées parla-fatigue gi’une marche si précipitée réclament un asile dans les murs de votre citée -.,

1›n1Ln=rs.—Lorsque ]j’aurai parlé, répondez-nous à.