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216 LE Roi JEAN.

mon amitié, de ne jamais retourner dans mes Etais jusqu’à ce qu’ilngers, et les domaines qui d’appas-tiennent —en France, en compagnie de ce rivage pale et au blanc visage, dont le pied repousse les vagues mugissantes de 1'océa11 et sépareses insulaires des autres contrées ; jusqu’à ce que l’Àl1gl8Λol’l'B, Glll'€1'11léG-1J2].l’lEl'1'IlG1` dont les flots lui servent de muraille, et qui se flatte d’être toujours hors de Patteinte des projets de l’étranger. jusqu’a ce que ce dernier coin de l’Occident t’ait salue pour son roi : jusqu’alors, bel enfant, je ne songerai pas a mes États et ne quitterai point les armes. * CONSTANCE ;—0111 recevez les remerciements de sa mère, les remerciements d’une veuve, jusqu’au jour ou la puissance de votre bras lui aura donne la force de s’acquitter plus dignement envers votre amitié ! p zfancmnuc.-La paix du ciel est avec ceux qui tirent leur épée pour une cause aussi juste et aussi sainte. PHILIPPE.-Eli bien ! alors, a l’ouvrage : dirigeons notre artillerie contre les remparts de cette ville opiniátre.-Assemblons nos plus habiles tacticiens, pour

dresser les plans les plus avantageux.-Nous laisserons devant cette ville nos os de roi ; nous arriverons jusqu’a la place publique, en nous plongeant dans le sang des Français, mais nous la soumettrons à cet enfant.

coNsrAN’cia.-Attendez une réponse zi votre ambassade,

de crainte de souiller inconsidérément vos épées de sang. Chatillon peut nous rapporter d’Angleter1*e, par la paix, la justice que nous prétendons obtenir ici parla guerre. Nous nous reprocherions alors chaque goutte de sang que trop de précipitation et d’ardeur aurait fait verser sans nécessite. f

(Châtillon entre).'

Pamiers.-Chose étonnante, madame ! -Voila que sur votre désir est arrive Chatillon, notre envoye.-Dis en peu de mots ce que dit l’Angleterre, brave seigneur ; nous t’écoutons tranquillement : parle, Châtillon. cnA*rxLLoa.-Retirez vos forces de ce misérable siège, et préparez-les et une tache plus grande. Le roi d’Ang1eterre, irrite de vos justes demandes, a pris les armes ;