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Qlzif LE roi JEAN.

le ciel ne me Pimpute point à peche ! Tu fus le fruit dîune faute qui m’est encore chere, et à laquelle je fus trop vivement sollicitée, pour pouvoir me défendre. LE canne.-Maintenant, par cette lumière, si ÿetais encore ãt naître, madame, je ne souhaiterais pas un plus noble père. Il est des fautes privilégiées sur la terre, et le votre est de ce nombre : votre faute ne fut point folie. Il fallait bien mettre votre cœur a la discrétion de 1lioharcl, comme un tribut de soumission zi son amour tout-puissant ; de Ilioliard dont le lion intrépide ne put soutenir la furie et la force incomparable, ni préserver son cœur royal de la main du héros 1. Celui qui ravit de force le cœur des lions, peut facilement s’emparer de celui chine femme. Gui, ma mère, de toute mon âme je Vous remercie de mon père ! Qulhomme qui vive ose dire que vous ne fites pas bien, lorsque je fus engendre, j“en\'e1-rai son âme aux enfers. Venez, madame, je veux vous présenter zi mes parents ; et ils diront que le jour ou Richard In’engeudra, si tu lui avais dit non, c’eùt ete un crime. Quiconque dit que cïen fut roi en a menti ; je dis, moi, que ce n’en fut pee un.

  • Allusion IL une ancienne romance et a de vieilles chroniques

où l’on raconte que le roi Richard arrache le cœur d’un lion que le duc d’Aulrich0 avait fait entrer dans saiprison pour le dévorer, en vengeance de la mort de son [île tué par Richard d’uri couli de poing Ce fut de cet exploit, disent la romance et les chroniques, que lui vint'1e surnom de Cœur de Lion, et oïest la peau portée par’Rseliard que l archiduc est supposé lui avoir prise après l’avoii.' tiré. . Y

nm ne Phicnien tore.