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ACTE 111, soinua ur. 149

fútmort ! Je te le dis devant le seigneur des seigneurs, je te ferais milady,

rîisrniss rom).-Moi votre lady, sirlolml Hélas ! je serais une pauvre lady.

FALSTAFF.—Que la cour de France m’en présente une égale à toi ! Je vois d“ici ton œil égaler Péclat du 'diament : tu as deux sourcils arqués précisément de la forme qu*il faut pour soutenir la coiffure en portrait, la coiffure à voiles, toute espèce de coiffure en point de Venise. '. L `

Misrmss Form.-Un simple mouchoir, sir John : c’est la seule coiffure qui aille à mon visage et pas trop bien encore.

FALSTAFF.—Tu es une traîtresse de parler ainsi. Tu ferais une femme de cour accomplie, et tu poses le pied avec une fermeté qui te donnerait une démarche parfaite dans un panier a demi-cercles ! Je vois bien ce que tu serais, sans la fortune ennemie. La nature est ton amie ; allons, il faut bien que tu en conviennes. nisrniss Fonn.—Croyez-moi, il n’y a en moi rien de ce que vous dites.

FALs’rAFr. Et qu’est-ce donc qui m’a forcé à t’aimer ? laisse-moi te persuader qu’il y a en toi quelque chose d’extraordinaire. Tiens, Je ne sais pas mentir ni dire que tu es ceci, comme ces chrysalides sucrées qui vous viennent semblables 'a des femmes, sous un habit d’homme, sentant comme la boutique d’un droguiste dans le temps des herbes fraîches. Non, je ne le puis pas : mais je t’aime, je n’aime 'que toi, et tu le mérites.

Mrsraxss ronn.4Ah ! ne me trahissez pas, sir John ! Je crains que vous n’aimiez rriistriss Page.rALsTArF.-Vous pourriez tout aussi bien dire, que j’aime a me promener devant la porte d’un créancier, qui m’est plus odieuse que la gueule d’un four et chaux. mxsfrniss Faso.-En ce cas, le ciel sait combien je vous aime ; et vous Péprouverez un jour. FALSTAFF.-Persévère dans ces bons sentiments, je les mériterai.