Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/137

Cette page n’a pas encore été corrigée

- Acrn 11, soient : 11.. 135

mon cœur n’ose se découvrir à elle. Elle me paraît trop brillante pour que je puisse lever les yeux sur elle. Mais si›j’arrivais devant elle avec quelques preuves de fait en main, mes désirs auraient’un’exemple alors, et un titre pour se faire valoir 2 je pourrais alors la forcer dans ses retranchements d’honneur, de réputation, de foi conjugale, et mille autres défenses, qui me présentent maintenant une résistance beaucoup trop imposante : Que dites-vous de ceci, sir John ?

' FALSTAFFL-Monsieur Brook ; je commence d’abord par user *sans façon de votre argent ; ensuite mettez votre main dans la mienne :` enfin, comme je suis gentilhomme, vous aurez, si cela vous plait, la femme de Ford. -, .

Foiuï.-Oh, mon cher monsieur !

FALSTAFF.-Monsieur Brook, vous l’aurez, vous dis-je. nono.-No vous faites pas faute d’argent, sir John, vous n’en manquerez pas.

FALSTAFF.*N8 vous faites pas faute de mistriss Ford, monsieur Brook, vous ne la manquerez pas. Je puis vous le confier : j’a1 un rendez-vous at ce elle, qu’elle-même a provoque. Son assistante ou son entremetteuse sortait justement quand vous êtes entre ; je vous clis que je serai chez elle entre dix et onze. (Test a cette heure-la que son maudit jaloux, son mari, doit être absent. Reveneznie trouver césoir, vous verrez comme j’avance les affaires. 1

Fonn. -.I e suis bien heureux d’avoir fait votre connaissance ! Avez-vous jamais vu Foid, monsieur ? E FALSTAFF.—Qu’il aille se faire pendre, ce pauvre faquin de cocu ! Je ne le connais pas : pourtant je lui fais tort en l’appelant pauvre. On ditjque ce jaloux de bec cornu a des monceaux d’or ; c’est ce qui fait pour moi la beauté de sa femme. Je veux l’avoir comme une clef ducoffre de ce coquin de cornard. Ce sera ma ferme. rotin.-›-Je voudrais, monsieur, que le mari vous fût* connu, pour que vous puissiez au besoin éviter sa rencontre. ' `

ÊÎALÉTAFF.—Qlfll aille se faire pendre, ce menant de