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. * ACTE 11`, ,SCÈNE rr. 138

nez le tout ou la moitie pour 1ne soulager du fardeau. FALSTAFF.-*JB ne sais pas, monsieur, à quel titre je puis mériter d’être votre porteur. — sono.-J e vous le dirai, monsieur, si vous avez la bonté de m’écouter. - , ,

rALsTArr.›—Parlez, cher monsieur Brook ; je serai enchante de vous rendre service.

2 -rono.-J 'entends dire que vous êtes un homme lettre, monsieur.-J e serai court, et vous m’êtes connu depuis longtemps, quoique malgrè mon désir je nlaie jamais trouve l’occasion de me faire connaître de vous. Ce que je vais vous découvrir m’oblige d’exposer au jour mes propres imperfections : mais, -mon lion sir John, en jetant un œil sur mes faiblesses quand vous m’entendrez les découvrir, tournez 1°autrésur le registre des vôtres ; alors réchapperai peut-être plus facilement au reproche, car personne ne sait mieux que vous combien il est naturel de pêcher comme je le fais.

FALsTA1vF¿-Très-bien. Poursuivez.

Foau.-Il y a dans cette ville une dame dont le mari se nomme Ford. 1

mLs’rAFF.*-Bien, monsieur K

roue.-Jel’aime depuis longtemps, et j’ai, je vous Ie jure, beaucoup dépense pour elle. Je la suivais avec toute. Passiçluite de l7amour, saisissant tous les moyens della rencontrer, menageantavec soin la plus petite occasion seulementqde l’apercevoir. Non content des presents que j’achetais sans cesse pour efle, j’ai donné beaucoup autour d“elle pour savoir quels seraient les dons qui lui plairaient. Bref, je llai poursuivie comme l’amour me poursuivait, closl-à-dire d’une aile vigilante. Mais quelque rècornpense que j’aie p11 mériter, soit par mes intentions, soit par mes efforts, je n’en ai reçu assurément aucune, à. moins que l’expérience ne soit un trésor ; celui-la je 1'ài acquis à. grands frais, ce qui m’a instruit à. dire que : J

L’amour, comme notre ombre, fuit

L’amour réel qui le poursuit ;

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