Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Guizot, Didier, 1862, tome 6.djvu/100

Cette page n’a pas encore été corrigée

'.

\

98 NOTICE SUR LES JOYEUSES BOURGEOISES DE W1NDSOR. vres, et qu’il n’a remise que plusieurs années après sous la forme on nous la voyons maintenant. Dans cette première pièce, Falstaff, au moment oit il est dans la forêt, effrayé des bruits qui se font entendre de tous cotés, se demande si ce n’est pas ce libertin de prince de Galles qui vole les claims de son père. Cette supposition a été supprimée dans la comédie mise sous la seconde forme, lorsque le poële voulut lâcher apparemment d’indiquer un ordre de faits un peu plus vraisemblable. Dans cette même pièce comme nous l’avons în présent, Page reproche àFenton uïcwoir óléde la société du prince de Galles et de Poins. Du moins n’en est-il plus, et. l’on peut supposer que le nom de Wild-Prince demeure encore pour désigner ce qu’a été le prince de Galles et ce que n’est plus Henri V. Quoi qu’il en soit, si la comédie des Joyeuses Bourgeoises offre un genre de comique moins releve que la première partie de Henri IV, elle n’en est pas moins une des prodnctionsdes plus divertissantes def cette gaieté d’esprit dont Shakspeare a fait preuve dans plusieurs de ses comédies.

Plusieurs nouvelles peuvent se disputer l’honneur d’avoir fourni u Shnkspeare le fond de l’aventure sur laquelle repose l’intrigue des Joyeuses Bourgeoises de Windsor. (Test probablement aux mêmes sources que Molière aura emprunté celle de son École des Femmes ; ce qui appartient à Shakspcare, c’est d’avoir fait servir la même intrigue il punir 21 la fois le mari jaloux et l’:amoureux insolent. Il a ainsi donne à sa pièce, sauf la liberté de quelques expressions, une couleur beaucoup plus morale que celle des récits oi : il 11 pu puiser, et où le mari finit toujours par être dupe, et l’amant heureux. Cette comédie paraît avoir été composée en 1601.