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L’HÔTE. Je ferai tout mon possible pour cela ; s’il refuse, qu’il aille au diable !

CAIUS. Je vous suis obligé.

L’HÔTE. Je dois vous dire encore… (Bas, aux trois autres.) Mais d’abord, vous, mon convive, vous, monsieur Page, ainsi que vous, cavaliéro Nigaudin, traversez la ville et rendez-vous à Frogmore.

PAGE. N’est-ce pas là qu’est sir Hugues ?

L’HÔTE. C’est là qu’il se trouve ; voyez dans quelle humeur il est ; moi, je vous amènerai le docteur par un chemin de traverse : est-ce dit ?

CERVEAUVIDE. Nous y allons.

PAGE, CERVEAUVIDE et NIGAUDIN, à Caïus. Adieu ! docteur.

Tous les trois s’éloignent.

CAIUS. Morbleu ! il faut que je tue ce prêtre ; car il parle à miss Anna Page en faveur de je ne sais quel imbécile.

L’HÔTE. Qu’il meure ! mais d’abord que votre impatience rentre dans le fourreau ; jetez de l’eau froide sur votre colère, et suivez-moi à travers champs jusqu’à Frogmore ; je vous conduirai dans une ferme où miss Anna est venue assister à une fête ; là vous lui ferez votre cour. Cela vous convient-il, mon brave ?

CAIUS. Parbleu ! je vous en remercie, et je vous aime pour cela. Je vous adresserai mes malades, les comtes, les chevaliers, les lords, les gentilshommes.

L’HÔTE. En reconnaissance de quoi je vous promets de vous appuyer auprès de miss Anna. Cela vous va-t-il ?

CAIUS. Parfaitement ! c’est bien dit.

L’HÔTE. Partons donc.

CAIUS. Marche derrière mes talons, Jean Barbet.

Ils s’éloignent.