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SCÈNE XI.

le capitaine.

Pourquoi ? pourquoi ?

george.

— Au moment où je venais te donner mes instructions et t’apprendre — l’heureuse nouvelle de ta prochaine délivrance, — j’ai été suivi à la piste et arrêté, capitaine.

le capitaine.

Arrêté, George !

george.

Arrêté ! devine, devine combien de limiers j’avais à mes trousses.

le capitaine.

Des limiers ? ma foi, je n’en sais rien.

george.

Presque autant que George Stone, l’ours, trois à la fois, trois à la fois !

le capitaine.

Comment donc t’en es-tu débarrassé ?

george.

— Le temps presse et réclame toute notre présence d’esprit. Qu’il te suffise de savoir — que j’ai échappé par miracle et que me voici sain et sauf. — Je te conterai cela dans un autre moment, et nous noierons — nos yeux dans le rire. Capitaine, mon plan — a pour but ton bonheur ; car, avant que la journée — soit avancée jusqu’à la ceinture, tu seras libre. — Le caporal est dans son premier sommeil, la chaîne est cachée, — ton cousin t’a nommé, et le vieux chevalier — travaille sur ses jarrets goutteux à ta délivrance. — Tout ce qui reste à faire, capitaine, dépend de toi ; il faut que tu évoques.

le capitaine.

Que j’évoque ! Les évocations au diable ! Est-ce que je sais évoquer ?