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LA PURITAINE OU LA VEUVE DE WATLING STREET.

nicolas.

Dame, monsieur, il demeure pour le moment où il voudrait bien ne pas demeurer, s’il pouvait faire autrement, à la maréchaussée, monsieur. Mais, une fois mis en liberté, c’est un homme rare ; il a voyagé dans le monde entier ; il a été dans les vingt-sept provinces. Ah ! monsieur, il vous ferait retrouver votre chaîne, quand elle aurait été emportée au galop à mille milles de la ville.

sir godfrey.

L’admirable gaillard ! Pourquoi est-il à l’ombre ?

nicolas.

Pour une vétille : l’autre soir il a volé deux shillings à un intendant, ce que n’importe qui aurait fait, et il est enfermé pour ça.

sir godfrey.

Je le ferai gracier. — Une misère ! Il aura son pardon, — et de plus une large récompense. Je vais m’en occuper. — Je n’ai qu’à voir les magistrats ; ils feront beaucoup pour m’obliger. — Je vais m’en occuper tout de suite. Bonne sœur, pardonnez-moi. — Tout s’arrangera, j’espère, et tournera bien. — Je me suis senti calmé, rien qu’à entendre parler de cet enchanteur.

Ils sortent.

SCÈNE IX.
[Londres. Une rue.]
Entrent Busard et Corbin, accompagnés du garde Doguin.
busard.

L’hôtesse de l’auberge où il loge ne veut plus lui faire crédit ; elle m’a payé pour l’arrêter. Si vous voulez m’accompagner (car j’ignore de quelle nature est cet étudiant,