Page:Shakespeare, apocryphes - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1867, tome 3.djvu/338

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
339
SCÈNE V.

sir andré.

Où sont vos filles, madame ? J’espère qu’elles nous donneront de meilleurs encouragements.

lady plus.

En vérité, elles vous répondront comme moi, croyez-moi ; elles vous feront littéralement la même réponse que moi ; vraiment, là.

sir john, à part.

Motus ! Moll est une bonne fille, elle ; je sais ce qu’elle fera.

sir olivier.

Eh bien, madame, nous prenons congé de vous pour cette fois, espérant être plus heureux un autre jour.

lady plus.

Oh ! jamais ! jamais ! Quand je vivrais mille ans, si vous êtes de bons chevaliers, n’espérez plus ; ce serait en vain, bien en vain. Renoncez à vos prétentions ; et quand vous vous en serez bien dépouillés, revenez me voir.

Sortent sir John et sir André.
fragilité, à part.

Qu’ils reviennent quand ils se seront bien dépouillés ? En effet, le meilleur moyen de faire sa cour à une veuve, c’est de se dépouiller… pour se mettre au lit avec elle.

sir olivier, bas, à sir Godfrey.

Sir André, voici vingt angelots de plus ; travaillez ferme pour moi ; il y a encore quelque chance.

sir godfrey.

Ne craignez rien, sir Olivier ; je tiendrai bon pour vous ; rapportez-vous-en à moi.

Sort sir Olivier.
Entre George Pyeboard.
george.

Pardon, madame la douairière.