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LE PRODIGUE DE LONDRES.

francis.

Allons, sœur, qu’il aille au diable ! laissez-le partir.

girouette.

Oui, ma foi, mistress Luce, abandonnez-le.

luce.

— Vous déraisonnez tous trois. Laissez-moi. — Je jure de rester avec lui dans toute sa détresse.

olivier.

— Mais, pour peu qu’il ait les zambes libres, — z’ai peur qu’il ne reste pas avec vous, lui.

arthur.

Oui, mais il est maintenant en trop bonnes mains pour pouvoir se sauver.

lancelot, à Luce.

— Femme, vous voyez combien nous sommes lésés, vous et moi ; — et vous pouvez encore réparer tout le mal, si vous le voulez. — Mais, si vous persistez à le suivre, — ne vous montrez plus devant moi, ne tournez plus les yeux vers moi, — ne m’appelez plus votre père ; n’attendez plus de moi une obole ; — car toute votre dot, je la donne aujourd’hui même — à votre sœur Francis.

francis, à Civette.

Qu’en dites-vous, Tom ? Je vais avoir une bonne part ; — et puis, je serai une bonne femme, et une bonne femme — est une bonne chose, je puis le dire.

civette.

Assez, Francis. Je serais fâché, foi de gentilhomme, de voir ta sœur tomber dans la misère.

lancelot, à Luce.

Eh bien, êtes-vous toujours décidée ?

luce.

Oui, je suis décidée.

lancelot.

Venez donc avec nous. Ou maintenant, ou jamais !