Page:Shakespeare, apocryphes - Œuvres complètes, traduction Hugo, Pagnerre, 1867, tome 3.djvu/178

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
179
SCÈNE X.

dirai son fait. Arrête… Qui vient là-bas ? Oh ! debout, le voici, debout !

Entrent Hodge, magnifique, portant la verge d’huissier, Cromwell,

précédé de la masse, les ducs de Suffolk et de Norfolk, et leur

suite.
HODGE, poussant du pied Friskibal.

— Allons ! hors d’ici tous ces mendiants ! — Lève-toi, drôle !

À Seely et à Jeanne.

Éloignez-vous, bonnes gens ; détalez. Holà !

Friskibal se lève et se tient à l’écart.
seely.

Oui, on nous chasse du pied maintenant que nous venons demander notre dû. Il fut un temps où il nous aurait regardes plus amicalement… Et quant à vous, Hodge, nous vous reconnaissons parfaitement quoique vous soyez si beau.

CROMWELL, appelant Hodge.

— Ici, maraud ! un mot : quels sont ces gens-là ? — Mon brave aubergiste de Honslowe et sa femme !

À Seely.

— Je te dois de l’argent, père, n’est-ce pas ?

seely.

Oui, morguienne ! si tu veux me payer, c’est quatre livres en bon argent. J’ai le compte à la maison.

cromwell.

— Je sais que tu dis vrai.

À Hodge.

Drôle, donne-lui dix angelots.

À Seely.

— Ah ! écoute ! venez dîner chez moi, toi et ta femme. — Je vous accorde en outre, votre vie durant, — quatre livres par an pour les quatre que je vous dois.