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LA VIE ET LA MORT DE THOMAS CROMWELL.

tré comme une nonne. — Ce ne sont pas non plus ces espèces-là qui m’éblouissent. — L’expérience est le joyau de mon cœur.

Entre un courrier.
le courrier.

— De grâce, monsieur, êtes-vous prêt à m’expédier ?

cromwell.

— Oui, voici les sommes qu’il faut que vous portiez. — Vous allez jusqu’à Francfort, n’est-ce pas ?

le courrier.

Oui, monsieur.

cromwell.

— Eh bien, mettez-y toute la promptitude possible, je vous en prie ; — car il y a là plusieurs gentlemen anglais — qui doivent se rendre à Venise et qui pourraient se trouver à court, — si vous tardiez en route. — Mais dans l’espoir que vous ferez diligence, — voici deux angelots pour vous acheter des éperons et une badine.

le courrier.

— Merci, monsieur. Voilà qui va m’ajouter des ailes certainement.

Il sort.
cromwell.

— L’or a le pouvoir de donner à l’homme la rapidité de l’aigle.

Entre mistress Banister.
cromwell.

— Quelle est cette dame qui a l’air si désolé ? — On dirait. qu’elle a à me parler. —

mistress banister.

Dieu vous garde, monsieur ! Ne vous appelez-vous pas maître Cromwell ?