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SCÈNE II.

Entrent Hodge et les deux ouvriers.
hodge.

Qu’y a-t-il donc, maître Thomas ? qu’y a-t-il ? Est-ce que vous ne voulez pas nous laisser travailler pour vous ?

cromwell.

Vous m’écorchez les oreilles avec le bruit que vous faites.

hodge.

Ah bien ! vous écorcher les oreilles ! Mais, maître Thomas, vous écorcherez la bourse de votre père, si vous nous empêchez de travailler.

deuxième ouvrier.

Oui, c’est pour se donner des airs de gentleman ! Croyez-vous que nous quitterons l’ouvrage pour vos rêvasseries ? Ce serait beau, ma foi ! Mais voici notre vieux patron à présent !

Entre le vieux Cromwell.
le vieux cromwell.

Eh bien ! fainéants, est-ce l’heure de flâner ? Pas un marteau qui marche ! et mon ouvrage à faire ! Vous n’avez donc pas d’ardeur au travail aujourd’hui ?

hodge.

Pardon, monsieur, c’est votre fils Thomas qui ne veut pas du tout nous laisser travailler.

LE VIEUX CROMWELL, se tournant vers son fils.

Qu’est-ce à dire, drôle ? me suis-je donné tant de peine, tant de tracas afin de faire de toi un gentleman, pour que tu empêches mes ouvriers de se mettre à la besogne eux qui suent pour toi, drôle, qui travaillent pour toi !

cromwell.

Père, leurs marteaux gênent mes études.

le vieux cromwell.

— Va-t-en de chez moi, vaurien, si ça ne te plaît pas. —