sorte. Broyer ma cervelle ! oh ! horrible ! terrible !… Je crois que j’ai un sac de pruneaux dans ma poche.
— Voilà la récompense de l’ambition coupable, — de l’usurpation et de la trahison. — Voilà les maux réservés à ceux — qui envahissent des terres — indépendantes de leur domination.
— Le vieux Corinéius a vécu sept ans — pour le malheur de Locrine et la désolation de la belle Estrilde, — et il espère vivre sept ans encore. — Oh ! suprême Jupiter, annihile cet espoir. — Devrait-il respirer l’air du ciel, — devrait-il jouir des bienfaits de la vie, — devrait-il contempler le radieux soleil, — celui qui rend ma vie comparable à une mort affreuse ? — Vénus, fais disparaître de la terre ce monstre, — qui désobéit ainsi à tes commandements sacrés. — Cupidon, précipite dans le ténébreux enfer ce monstre — qui viole les lois délicieuses de ta mère. — Mars, armé de ton bouclier flamboyant — et de ton glaive meurtrier, fais périr — celui qui gêne Locrine dans ses plus douces joies. — Et pourtant malgré sa vigoureuse vigilance, — en dépit de ses yeux hostiles perçants comme les yeux