— Votre présence réjouit nos jours : nous aimons l’honneur ; — car qui hait l’honneur, hait les dieux là-haut.
— Messire, voilà votre place.
Un autre en serait plus digne.
— Ne résistez pas, messire ; car nous sommes des gentilshommes — qui jamais, soit dans leur cœur, soit dans leurs procédés, — n’ont témoigné d’envie envers les grands ni de dédain envers les petits.
— Vous êtes excessivement courtois, chevalier.
Asseyez-vous, asseyez-vous, messire ; asseyez-vous… —
Par Jupiter, ce roi des pensées, c’est étonnant, — je ne puis manger sans penser à elle.
— Par Junon, cette reine — du mariage, tous les mets que je goûte — me semblent insipides, et je n’ai d’appétit que pour lui ! — Assurément c’est un galant gentilhomme.
Ce n’est — qu’un gentilhomme campagnard ; il n’a pas fait plus que n’ont fait les autres chevaliers ; — il a rompu une lance ou deux ; n’en parlons plus.
— Il me fait l’effet d’un diamant à côté de verroteries.
— Ce roi est pour moi comme une image de mon père, — qui me rappelle la gloire dont il était entouré. — Lui aussi avait des princes rangés, comme des étoiles, autour de son trône, — et il était le soleil révéré d’eux tous. —