pour périr sur les mers. — Mais présentons-nous… Paix aux seigneurs de Tyr !
— Le seigneur Thaliard est le bienvenu de la part d’Antiochus.
C’est de sa part que je viens — avec un message pour le prince Périclès ; — mais, comme j’ai appris, depuis mon débarquement, — que votre roi est allé voyager on ne sait où, — mon message doit faire retour à celui dont il émane.
— Nous n’avons aucune raison de demander à le connaître, puisqu’il est — adressé à notre maître, et non à nous. — Pourtant, avant votre départ, permettez — que, comme amis d’Antiochus, nous vous fêtions dans Tyr.
— Ma Dionysa, reposons-nous ici, — et voyons si, en racontant les souffrances des autres, — nous parviendrons à oublier les nôtres.
— Ce serait attiser le feu, dans l’espoir de l’éteindre ; — celui qui sape une colline parce qu’elle est trop élevée, — s’expose à abattre une montagne pour en édifier une plus haute. — Ô mon malheureux seigneur ! tels sont nos maux : — jusqu’ici, ils ne se font sentir et voir qu’à travers les yeux troubles de la douleur ; — mais, si nous les ébranchons, ils vont grandir, comme des arbres.