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SCÈNE XIV.

francklin.

— Et ils le seront. Venez donc avec nous.

alice.

Pourquoi cela ?

francklin.

— Reconnaissez-vous cette serviette et ce couteau ?

SUZANNE, à part, à Michel.

— Ah ! Michel ! par ta négligence, — tu nous as tous trahis et perdus.

MICHEL, à part, à suzanne.

— J’étais si effrayé que je ne savais pas ce que je faisais ; — j’ai cru les avoir jetés tous deux dans le puits.

ALICE, à Francklin.

— C’est du sang du cochon que nous avons eu à souper. — Mais pourquoi restez-vous ainsi ? Cherchez les meurtriers.

le maire.

— Je crains que vous ne soyez vous-même du nombre des meurtriers.

alice.

— Moi, du nombre des meurtriers, que signifient ces soupçons ?

francklin.

— Je soupçonne fort qu’il a été assassiné dans cette maison, — puis emporté d’ici même dans les champs. — Car, à partir du seuil, vous pouvez voir — dans la neige l’empreinte de pas nombreux allant et venant. — Examinez la chambre où nous sommes, — et vous la trouverez souillée de son sang innocent ; — car j’ai trouvé des brins de jonc dans ses pantoufles, — ce qui prouve qu’il a été assassiné dans cette salle.

le maire.

— Examinez la place où il avait l’habitude de s’asseoir. — Voyez ! voyez ! son sang ! c’est trop manifeste.