— Et ils le seront. Venez donc avec nous.
Pourquoi cela ?
— Reconnaissez-vous cette serviette et ce couteau ?
— Ah ! Michel ! par ta négligence, — tu nous as tous trahis et perdus.
— J’étais si effrayé que je ne savais pas ce que je faisais ; — j’ai cru les avoir jetés tous deux dans le puits.
— C’est du sang du cochon que nous avons eu à souper. — Mais pourquoi restez-vous ainsi ? Cherchez les meurtriers.
— Je crains que vous ne soyez vous-même du nombre des meurtriers.
— Moi, du nombre des meurtriers, que signifient ces soupçons ?
— Je soupçonne fort qu’il a été assassiné dans cette maison, — puis emporté d’ici même dans les champs. — Car, à partir du seuil, vous pouvez voir — dans la neige l’empreinte de pas nombreux allant et venant. — Examinez la chambre où nous sommes, — et vous la trouverez souillée de son sang innocent ; — car j’ai trouvé des brins de jonc dans ses pantoufles, — ce qui prouve qu’il a été assassiné dans cette salle.
— Examinez la place où il avait l’habitude de s’asseoir. — Voyez ! voyez ! son sang ! c’est trop manifeste.