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SCÈNE IV.

pensée que d’autres supportent — des maux quadruples à force de patience.

arden.

— Ma maison m’est insupportable, je ne puis y rester.

francklin.

— Eh bien, demeurez avec moi à Londres, ne retournez pas chez vous.

arden.

— Alors cet infâme Mosby usurpe ma place, — et triomphe de mon absence ! — Chez moi, hors de chez moi, où que je sois, — il y a toujours quelque chose là, là.

Il met la main sur son cœur.

Il y a là quelque chose, Francklin, — qui ne s’en ira pas, que le misérable Arden ne soit mort.

Entre Michel.
francklin.

— Faites taire un moment vos chagrins. Voici votre valet.

arden.

— Quelle heure est-il, maraud ?

michel.

Près de dix heures.

arden.

— Voyez, voyez comme s’enfuient les tristes moments. — Allons, maître Francklin, nous mettrons-nous au lit ?

francklin.

— Allez devant, de grâce ; je vous suis.

Sortent Arden et Michel.

— Ah ! quel enfer que cette cruelle jalousie ! — Que de paroles lamentables ! que de soupirs profonds ! — que de