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SCÈNE I.

main morte, — car j’aimerais mieux périr que de perdre ma terre.

alice.

— Eh bien, maître Greene, suivez mon conseil. — Ne vous exposez pas pour un pareil misérable. — Mais soudoyez quelques coupe-jarrets pour couper court à son existence. — Voici dix livres pour les engager à l’affaire ; — quand il sera mort, voue en aurez vingt de plus, — et les terres dont mon mari est possesseur — seront rendues à leur ancien maître.

greene.

— Tiendrez-vous votre promesse à mon égard ?

alice.

— Autrement, tenez-moi pour fausse et parjure, tant que je vivrai.

greene.

— Eh bien, voici ma main. Je vais le faire ainsi expédier ; — je pars de ce pas pour Londres, j’y arrive au galop, — et je n’aurai pas de repos que je n’aie réussi. — Jusque-là, adieu.

alice.

— Que la bonne fortune seconde toutes vos pensées hardies. — Et quant à celui qui tentera la chose, — je lui souhaite une main heureuse ; et sur ce, adieu.

Sort Greene.

— Tout va bien. Mosby, il me tarde de te voir — pour te faire connaître tout ce que j’ai manigancé.

Entrent Mosby et Clarke.
mosby.

— Eh bien, Alice, quelles sont les nouvelles ?

alice.

— Des nouvelles qui te rendront bien content, cher cœur.