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ÉDOUARD III.

cendants. — Allons, messieurs, je vais faire installer mon ami — dans une litière commode ; puis nous marcherons — fièrement, au pas du triomphe, sur Calais, — vers notre royal père, et nous lui amènerons — le tribut de mes guerres, le roi de la belle France.

Ils sortent.

SCÈNE XV.
[Devant Calais.]
Entre le roi Édouard, accompagné de la reine Philippa et de Derby ; officiers, soldats, etc.
édouard.

— Assez, reine Philippe, calmez-vous. — Si Copland ne sait pas excuser sa faute, — il lira le déplaisir dans nos regards… — Et maintenant, soldats, donnez l’assaut — à cette ville qui résiste si fièrement ; je ne veux pas plus longtemps — me laisser duper par leurs délais trompeurs. — Passez tout au fil de l’épée, et partagez-vous les dépouilles.

Les trompettes sonnent la charge. Paraissent, sortant de la ville, six bourgeois, en chemise et pieds nus, une hart au cou.
les bourgeois.

— Pitié, roi Édouard ! pitié, gracieux seigneur !

édouard.

— Insolents vilains ! vous demandez une trêve à présent ! — Mes oreilles sont fermées à vos cris impuissants. — Sonnez, tambours !

Roulement de tambour.

En avant, épées menaçantes !

premier bourgeois.

— Ah ! noble prince, — ayez pitié de cette ville ! Écoutez-nous, puissant roi ! — Nous réclamons de votre altesse