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SCÈNE VIII.

Montrant un drapeau.

— Que représente ceci ?

le prince.

Un pélican, monseigneur, — se déchirant la poitrine de son bec crochu — pour nourrir sa nichée de poussins — des gouttes de sang qui ruissellent de son cœur. — La devise : Sic et vos, et vous de même.

Fanfare. Ils sortent. Marche triomphale.

SCÈNE VIII.
[En Bretagne. Le campement des troupes anglaises commandées par le comte de Salisbury.]
Entre Salisbury ; le comte de Montfort, suivi de son escorte, vient à lui une couronne à la main.
montfort.

— Milord de Salisbury, puisque, grâce à votre aide, — le sire Charles de Blois, mon ennemi, a été tué, — et que je suis de nouveau en paisible possession — de la duché de Bretagne, sachez que, — en reconnaissance du bienveillant appui que j’ai reçu de votre roi et de vous, j’ai résolu de jurer allégeance à sa majesté : — pour gage, recevez cette couronne, — et portez-la-lui, ainsi que mon serment — de rester à jamais l’ami fidèle d’Édouard.

salisbury.

— Je m’en charge, Montfort. Ainsi j’espère qu’avant peu — tous les fiefs du royaume de France — seront soumis à son bras victorieux.

Sortent Montfort et sa suite.

— Maintenant, si je savais comment passer en toute sûreté, — j’irais volontiers rejoindre le roi à Calais ; — où, à ce que m’assurent des dépêches, sa grâce — a l’intention de