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PÉRICLÈS.

LA MAQUERELLE, à part, à Marina.

D’abord, je veux vous faire remarquer que c’est là un homme honorable.

MARINA, à part, à la maquerelle.

Je désire le trouver ainsi, pour que je puisse dignement le remarquer.

LA MAQUERELLE, à part.

Ensuite, c’est le gouverneur de ce pays, et un homme à qui je suis obligée.

MARINA, à part.

S’il gouverne le pays, vous lui êtes effectivement obligée, mais jusqu’à quel point est-il honorable en cela, je l’ignore.

LA MAQUERELLE, à part.

Voyons, sans plus de résistance virginale, voulez-vous le traiter gentiment ? Il bourrera d’or votre tablier.

MARINA, à part.

Ce qu’il fera de gracieux pour moi, je l’accueillerai avec reconnaissance.

lysimaque.

Avez-vous fini ?

la maquerelle.

Monseigneur, elle n’est point encore au pas ; il vous faudra prendre un peu de peine pour la dresser à votre usage. Allons, laissons-les ensemble, sa seigneurie et elle.

Sortent le maquereau, la maquerelle et Boult.
lysimaque.

Allez votre chemin… Maintenant, ma mignonne, combien de temps avez-vous été à ce métier-là ?

marina.

Quel métier, monsieur ?

lysimaque.

Celui que je ne puis nommer sans offense.