De la part du noble duc votre frère, — madame, je vous apporte des nouvelles. Les chevaliers sont arrivés.
— Pour finir la querelle ?
Oui.
Que ne puis-je finir auparavant… — Quels péchés ai-je commis, chaste Diane, — pour que ma jeunesse immaculée soit aujourd’hui souillée — du sang de ces princes ? pour que ma chasteté — devienne l’autel où la vie de ces amants, — les plus nobles, les meilleurs qui aient jamais — fait la joie d’une mère, soit sacrifiée — à ma malheureuse beauté !
Introduisez-les — au plus vite ! Il me tarde de les voir.
— Vos deux amants rivaux sont revenus, — accompagnés de leurs beaux chevaliers. Maintenant, ma charmante sœur, — il va falloir aimer l’un des deux.
Je préférerais tous les deux, — pourvu que ni l’un ni l’autre ne succombât prématurément à cause de moi.
— Qui les a vus ?
Moi, tout à l’heure.
Et moi.