je ne croie pas — posséder jamais celle que j’aime, je veux préserver — l’honneur de mon amour et mourir pour elle, — fût-ce d’une mort diabolique !
— Que peut-on faire ? Car maintenant je me sens gagner par la compassion.
— Ne la rejetez pas, seigneur !
Dites-moi, Émilie, — l’un des deux mort, puisque l’un des deux doit mourir, consentiriez-vous — à prendre l’autre pour mari ? — Ils ne peuvent tous deux vous posséder ; ce sont des princes — dignes de vos beaux yeux, et des plus nobles — qu’ait jamais vantés la renommée ; regardez-les, — et, si vous pouvez aimer, terminez ce différend. — Je donne d’avance mon assentiment… Consentez-vous également, princes ?
— De tout cœur.
Celui qu’elle refusera — devra donc mourir.
De la mort, quelle qu’elle soit, que tu imagineras, duc.
— Si je tombe du haut de ces lèvres, je tombe favorisé, — et les amants encore à venir béniront mes cendres.
— Si elle me refuse, la tombe du moins m’épousera, — et les soldats chanteront mon épitaphe.
Faites donc votre choix.
— Je ne puis, seigneur, ils sont tous deux trop accom-