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TITUS ANDRONICUS.

cus, suis-le dans son délire, — lui qui a au cœur plus de cicatrices de douleurs, — que de balafres ennemies sur son bouclier bossu, — et si honnête pourtant qu’il ne veut pas se venger ! — Que le ciel se charge de venger le vieil Andronicus !

Il sort.

SCÈNE VIII.
[Dans le palais.]
Entrent, par une porte, Aaron, Chiron et Démétrius ; par l’autre, le jeune Lucius et un serviteur, portant un faisceau d’armes entouré d’une inscription en vers.
chiron.

— Démétrius, voici le fils de Lucius ; — il est chargé de quelque message pour nous.

aaron.

— Oui, quelque message insensé de son insensé grand-père.

le jeune lucius.

— Messeigneurs, avec toute l’humilité possible, — je salue vos honneurs de la part d’Andronicus.

À part.

— Et prie les dieux de Rome de vous exterminer tous deux.

démétrius.

— Grand merci, aimable Lucius, quelle nouvelle ?

le jeune lucius, à part.

— La nouvelle, c’est que vous êtes tous deux reconnus (8) — pour des misérables souillés de viol.

Haut.

Ne vous en déplaise, — mon grand-père, bien avisé, vous envoie par moi — les plus belles armes de son arse-