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quemment, si l’on suppose un Etre intelligent qui ne soit que la cause du bien ; mais qui n’ait pas voulu, ou qui n’ait pu prévenir le mal absolu que le hasard ou quelque Intelligence rivale a produit ; cet Etre est impuissant ou défectueux : car ne pouvoir prévenir un mal absolu, c’est l’impuissance ; ne vouloir pas le prévenir, quand on le peut, c’est mauvaise volonté.

L’Etre tout-puissant dans la nature, & qu’on suppose la gouverner avec intelligence & bonté, c’est ce que les hommes d’un consentement unanime, ont appelé Dieu.

S’il y a dans la nature plusieurs Etres & semblables & supérieurs, ce sont autant de Dieux.

Si cet Etre supérieur, supposé qu’il n’y en ait qu’un, si ces Etres supérieurs ; supposé qu’il y en ait plusieurs, ne sont