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eſt fait pour le mieux ; il n’y a point de mal abſolu dans l’univers, point de mal relatif au tout.

Tout ce qui eſt tel qu’il ne peut être mieux, eſt parfaitement bon.

S’il y a dans la nature, quelque mal abſolu, il eſt poſſible qu’il y eût quelque choſe de mieux ; ſinon, tout eſt parfait & comme il doit être.

S’il y a quelque choſe d’absolument mal, il a été produit à deſſein ou s’eſt fait par hazard.

S’il a été produit à dessein ; ou l’Ouvrier éternel n’eſt pas ſeul, ou n’eſt pas excellent. Car s’il étoit excellent, il n’y auroit point de mal abſolu : ou s’il y a quelque mal abſolu, c’eſt un autre qui l’aura cauſé.

Si le hazard a produit dans l’univers quelque mal absolu ; l’Auteur de la nature n’eſt pas la cauſe de tout. Conſé-