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Enfin, nous avons donné, ce me semble, toute la certitude possible à ce que nous avons avancé sur la préférence des satisfactions de l’esprit, aux plaisirs du corps ; & de ceux-ci, lorsqu’ils sont accompagnés d’affections vertueuses, & goûtés avec modération, à eux-mêmes, lorsqu’on s’y livre avec excès, & qu’ils ne sont animés d’aucun sentiment raisonnable.

Ce que nous avons dit de la constitution de l’esprit & de l’œconomie des affections, qui forment le caractère & décident du bonheur ou du malheur de la Créature, n’est pas moins évident. Nous avons déduit du rapport & de la connexion des parties que dans cette espèce d’architecture, affaiblir un côté, c’était les ébranler tous, & conduire l’édifice à sa ruine. Nous avons démontré que les passions qui rendent l’homme