Page:Shaftesbury - Principes de la philosophie morale, tad Diderot, 1745.djvu/306

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Quant aux intérêts particuliers de la Créature, que ne risque-t-elle pas ? Etre environnée d’objets & d’affaires qui demandent de l’attention & des soins, & se trouver dans l’incapacité d’y pourvoir, quel état ! quelle foule d’inconvénients de ne pouvoir s’aider soi-même, & de manquer souvent de secours étrangers ! C’est le cas de l’indolent qui n’a jamais cultivé personne, & à qui les autres sont d’autant plus nécessaires, que dans l’ignorance de tous les devoirs de la société où son vice l’a retenu, il est plus inutile à lui-même. Ce penchant décidé pour la paresse, ce mépris du travail, cette oisiveté raisonnée est donc une source intarissable de chagrins, & par conséquent un puissant obstacle au bonheur.

Nous avons parcouru les affections privées, & remarqué les inconvénients de