crime, était excusable de l’avoir commis, il pourrait se plonger en sûreté de Conscience, dans des abominations telles qu’il ne les imagine peut-être pas sans horreur, toutes les fois qu’il aura les mêmes garants de son obéissance. Voilà ce qu’un moment de réflexion ne manquera pas d’apprendre à quiconque entraîné par l’exemple de ses semblables, sera tenté de prêter sa main à des actions que son cœur désapprouvera.
Quant au souvenir du tort fait aux vrais intérêts & au bonheur présent par une conduite extravagante & déraisonnable ; c’est la seconde branche de la Conscience. Le sentiment d’une difformité morale contractée par les crimes & par les injustices, n’affaiblit, ni ne suspend l’effet de cette importune réflexion ; car quand le méchant ne rougiroit