Page:Shaftesbury - Principes de la philosophie morale, tad Diderot, 1745.djvu/156

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

clusion de l’Athéisme. Le premier coup d’œil ne sera peut-être pas favorable à la réflexion qui suit : je crains qu’on ne la prenne pour une vaine subtilité et qu’on ne la rejette comme un raffinement de Philosophie. Si toutefois elle peut avoir quelque poids, c’est à la suite de ce que nous venons de dire.

Toute Créature, comme nous l’avons prouvé, a naturellement quelques degrés de malice qui lui viennent d’une aversion ou d’un penchant qui ne sera pas au ton de son intérêt privé ou du bien général de son espèce. Qu’un Etre pensant ait la mesure d’aversion nécessaire pour l’alarmer à l’approche d’une calamité, ou pour l’armer dans un péril imminent, jusque là il n’y a rien à dire, tout est dans l’ordre. Mais si l’aversion continue, après que le malheur est arrivé ; si la passion augmente, lorsque