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véritablement, ce sur quoi il établit son assertion dogmatique, et qu’au contraire un Sceptique déclare qu’il faut concevoir que ses prétendues assertions, ou que les expressions, sont comprises et renfermées elles-mêmes parmi les choses dont il doute ; c’est une conséquence, qu’il ne peut pas passer pour être auteur d’aucune assertion dogmatique. Ainsi quand il se sert de ces sortes de façons de parler, il ne prétend rien autre chose, que de dire et d’exposer ce qui lui paraît, ce qu’il sent, et quel est l’état passif de son âme, sans rien déterminer, et sans rien affirmer par rapport aux objets de dehors.

Chap. VIII Si le sceptique est de quelque secte.

Nous suivrons ici la même méthode que dans le chapitre précédent, pour répondre à ceux qui nous demandent si le philosophe sceptique est de quelque secte. Nous dirons qu’il faut distinguer : si l’on dit qu’une secte est un certain attachement à soutenir plusieurs dogmes, qui ont quelque convenance entre eux et avec les apparences sensibles et que l’on entende par dogme, un assentiment à une chose incertaine ; nous dirons que nous ne sommes d’aucune secte. Mais si l’on dit qu’une secte est une institution, ou une espèce de profession, que l’on