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voir qu’en donnant, comme nous avons fait, la notion de la Sceptique, nous avons donné en même temps celle du philosophe pyrrhonien. Car un sceptique est un philosophe qui possède cet art ou cette faculté que nous avons décrite.

Chap. VI Des principes du scepticisme.

En prenant le terme de principe ou de cause, pour la fin ou pour la cause finale, nous disons que le principe, ou la cause, ou la fin de la Sceptique est l’espérance que le philosophe sceptique a de parvenir par le moyen de cette sorte de philosophie, à l’Ataraxie, c’est-à-dire, à l’exemption de trouble, ou à la tranquillité de l’âme. Car les grands génies, qui ont été les auteurs de cette discipline, voyant que cette égalité de raisons qu’ils remarquaient dans les choses, les troublait, ils commencèrent à examiner ce qu’il pouvait y avoir de vrai ou de faux dans les choses ; afin de se procurer une disposition exempte de trouble, par le discernement qu’ils feraient de ces choses. Mais si on demande le principe sur lequel la Sceptique se fonde principalement pour douter de tout, c’est celui-ci :