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me, par exemple, l’unité, (pour ne pas conteſter maintenant là deſſus) ce n’eſt plus dix, mais neuf, c’eſt tout autre choſe que dix. Ainſi alors la ſouſtraction des autres nombres n’eſt plus un retranchement ou une diviſion du nombre dix, mais de quelques autres, qui varient à chaque diviſion ou ſouſtraction qui ſe fait. Peut-eſtre donc ne peut-on pas diviſer auſſi un Tout en ce que l’on appelle ſes Parties. Car ſi on diviſe le Tout en ſes Parties, les Parties, ſont donc contenues dans le Tout avant la diviſion. Mais elles n’y ſont pas contenues : je le prouve. Par exemple, pour nous arreſter au nombre dix, en un & en neuf ; huit eſt auſſi une partie de dix, car on peut le partager en huit & en deux ; ſept de meſme, & ſix, & cinq, & quatre, & trois, & deux, & un, ſont des parties de dix. Si donc toutes ces parties ſont compriſes en dix, & ſi, étant ajoutée avec dix, elles font cinquante cinq, il s’enſuivra que cinquante cinq ſeront contenus dans dix, ce qui eſt abſurde : donc ce que l’on dit eſtre les parties de dix, n’eſt point