Page:Sextus Empiricus - Les Hipotiposes pirroniennes.djvu/117

Cette page n’a pas encore été corrigée

Que s’il croit qu’il serait absurde de supposer ce qui est en question, il est tout de même absurde de supposer ce qui est encore plus général et plus étranger à ce qui est en question. Voilà pour le quatrième moyen.

Enfin il est évident que toutes les choses sensibles, sont relatives à quelque chose : car elles sont relatives à toutes les choses qui sentent. Voilà le troisième moyen.

Il est donc clair que quelque chose sensible qu’on nous propose, il nous sera facile de la réduire à ces cinq moyens.

Nous raisonnons de même, s’il s’agit de juger d’une chose intelligible. Car, si on nous accorde que la contrariété des opinions à l’égard de cette chose fait qu’on n’en peut pas juger, on nous accordera que nous devons suspendre notre jugement. Voilà le premier moyen. Que si on veut juger de cette question malgré cette discordance, et que l’on veuille juger de l’intelligible par un intelligible, et ainsi de suite ; voilà le progrès à l’infini. C’est le second moyen. Que si on veut juger de l’intelligible par le sensible, ce fera le Diallèle ; car ce sensible qui est lui-même en controverse, et qui ne peut pas être décidé par lui-même, pour éviter le progrès à l’infini, aura besoin d’être décidé par quelque chose d’intelligible, tout comme l’intelligible