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de la chose jugeante. Nous avons vu encore, qu’elles sont relatives aux choses que l’on considère en même temps qu’elles ; parce que chaque chose paraît ; avec un certain mélange, ou d’une certaine manière, ou dans cette composition, ou sous cette quantité, ou avec cette position.

Mais on peut prouver encore d’une manière plus propre et particulière, que toutes choses sont relatives à quelques autres. Car je demanderai : les choses que l’on conçoit différemment des autres, et d’une manière absolue, sont-elles différentes ou non de celles qui ont quelque relation ? Si elles n’en sont pas différentes, elles sont donc aussi relatives : et si elles en sont différentes, comme tout ce qui est différent, est relatif à ce dont on dit qu’il diffère, il faudra dire que les choses que l’on conçoit différemment des autres et absolument, sont aussi relatives.

Voici une autre preuve. De toutes les choses, ou de tous les êtres dont on a l’idée, les unes sont des genres suprêmes, selon les dogmatiques, et les autres sont des espèces dernières : mais, quoique les gens et les espèces soient des choses toutes différentes, elles sont néanmoins toutes relatives.

Outre cela. De toutes les choses, qui existent, les unes sont apparentes, et les autres obscures, à ce que disent les mêmes dogmatiques, qui ajoutent, que les choses apparentes sont significatives des choses obscures, et que les obscures sont signifiées