Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
JEAN QUI PLEURE
ET JEAN QUI RIT,
ET JEAN QUI RIT,
OU
LES DEUX VOISINS,
Comédie en un Acte, mêlée de Vaudevilles.
Le Théâtre représente la campagne. À droite, est la maison de Jean Lepiteux ; à gauche,
celle de Jean Guilleret.
Scène PREMIÈRE.
JEAN GUILLERET, sortant de chez lui, et parlant auprès de la porte.
Eh bien, quoi ! c’est un malheur ! je n’irai pas me pendre pour cela. (Vivement, sur le devant de la scène.) Il y a des gens qui s’affligent de tout, même lorsqu’ils sont heureux……… Moi, je ris, je chante tant que le jour dure : chacun a sa folie, et je crois que la mienne vaut encore mieux que celle de bien d’autres.
Air : S’en revenant au village.
Au chagrin, je fais la guerre,
La gaîté me maintient
Et me soutient ;
Un bon vivant, sur la terre,
Prend le tems comme il vient.
Si je perds un héritage,
Au lieu d’être penaud
Comme un nigaud,
Je me dis avec courage :
C’était écrit là-haut.