Page:Sevestre - Cyranette, 1920.djvu/154

Cette page a été validée par deux contributeurs.
152
CYRANETTE

ce qui se peut exprimer, mais d’une tout autre émotion que précédemment… Ma pauvre petite ! Mon enfant, mon enfant ! Je ne t’ai pas comprise non plus, moi ta mère, qui te chéris pourtant à l’égal de Liette. Mais je vais t’en demander pardon. Et je ferai si bien…

— Vous ferez si bien, l’interrompt l’abbé Divoire, avec sa rude bonhomie, vous ferez si bien que, si vous ne voulez pas m’en croire, vous la rendrez dix fois plus malheureuse qu’elle n’est. Croyez-moi donc, Germaine. Tenez-vous tranquille. Ne lui laissez pas voir que vous avez surpris son secret. La résignation, je le sais, est venue pour elle. Ne rouvrez pas sa plaie. Laissez plutôt opérer le temps. C’est un grand médecin et, s’il n’est pas tout-puissant, nos prières aidant. Dieu fera le reste.