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MIROIR, CAUSE DE MALHEUR

sans oublier le Docteur, afin qu’ils assistent à un urgent conseil qui va se tenir dans un instant. Et que tous les gardes soient prêts à recevoir mes ordres ! »

Bientôt on vint lui annoncer que la salle de conseil était au grand complet et qu’on n’attendait plus que sa présence.

À la vue du nouveau préfet, tout le monde se leva.

— « Asseyez-vous, dit-il tout en s’installant vivement sur son siège. Messieurs, je ne veux point pour aujourd’hui de cérémonies, je veux qu’on me réponde ! fit-il solennellement. Sa Majesté a eu toujours le souci du bien de son peuple. Elle m’a chargé tout exprès de cette fonction pour éclaircir le mystère qui, depuis dix ans, trouble son sommeil ainsi que votre pays. Nous allons donc chercher la lumière, et nous y arriverons ! »

À ce moment, un vieux fonctionnaire se leva :

— « Seigneur, depuis dix ans, nous avons en vain essayé de faire la lumière. Nous serions tous très honorés si nous pouvions vous être utiles… »

— « Je vous en réponds ! interrompit le préfet. Dites-moi seulement quels sont les faits extraordinaires qui ont eu lieu dans ce pays depuis dix ans ? »

— « Rien, ou presque rien… c’est-à-dire qu’il y a eu l’assassinat d’une jeune fille par un jeune vaurien amoureux qui fut exécuté après le jugement ! Voilà tout, Seigneur, à part celà, je ne vois rien d’extraordinaire… Il faut que